SI J’AVAIS DE LA ThUNE , j’achèterais…

press cover« HOW TO PIMP A BUTTERFLY » de Kendrick LAMaR

Le dernier album de Kendrick Lamar est génial. En fait tout le monde a l’air de le penser , enfin presque …

Certains le trouvent un peu trop politisé et compliqué à l’écoute !

En même temps j’ai lu que les gens qui pensent ça mangent des choux de Bruxelles et écoutent les Gsquad … chacun ses goûts , j’ai envie de dire !!

Cela étant dit, on ne peut pas nier que le « Kendou » en question se démarque clairement car il passe en revue de nombreuses couleurs musicales qui teintent cet opus d’une ambiance fraiche et qui vous transporte !

L’album s’ouvre avec Wesley’s theory une invitation du père Clinton, tonton du PFUNK, qui rappelle l’ouverture de ALL EYES ON ME en 1996, où Tupac l’avait aussi invité !!(Tupac est aussi invité à titre posthume, des phrases sont insérées pour simuler une discussion avec Kendrick) Pour For Free Le Mc nous emmène tout de suite dans un bar Jazz où l’ambiance teintée Bebop lui permet de kicker avec frénésie !

King Kunta qui avait « leaké »sur internet avant l’album va droit au but avec un combo basse / batterie bien lourd ! Institutionalized s’ouvre avec une belle intro en mode ambiance HargrovQuestloverybaduesque et s’accorde très bien avec la voix mielleuse du nouveau catcheur Snoop !! These Walls conclut par une note joyeuse la première partie !

A partir de U , on passe dans le coté obscur de la force , en mode mineur pour ceux qui savent lire la clé de Sol … Alright balance un beat plus tendance (qui se rapproche des beats trap) et donc le Flow de K.L est plus dans l’air du temps. For sale ?! illustre bien ses aptitudes vocales à jouer avec la tonalité et encore une fois on se surprend à décoller quand on a un casque sur les oreilles !!

Momma est posée , bon…

Hood politics balance, très subtilement au fond, une basse funky et des synthés lead à la west coast comme pour remettre L.A sur la carte , bien entendu ! On continue cette résonance Funk avec une belle reverb sur la caisse claire de How much a dollar cost qui laisse la belle voix de Ronald Isley (Isley brothers) s’exprimer !! Complexion ( A Zulu love) est à la cool, un peu à la manière d’un Common produit par Kanye West back in the days !!

The Blacker the berry balance vénère grave, une batterie aggressive et minimaliste à la RZA comme sur l’album WU . L’accent jamaïcain sur le refrain appuie bien le thème exposé dans le morceau ( à vous de l’écouter …)

You ain’t gotta lie balance un groove leadback façon Erykah Badu, idéal pour démarrer une belle soirée avec une miss (si tu comprends pas l’anglais bien sur!)

I répond à U et se veut festif et positif !!

Mortal man conclut un album qui est l’écho de ce que ressent la communauté afro américaine aujourd’hui : elle semble tiraillée entre l’esprit festif, l’alcool, le coté Carpe Diem des mecs d’Atlanta et la peur, une rage provoquée par les événements de Ferguson par exemple. On peut ressentir clairement ces sentiments dans les paroles et l’interprétation que K.L donne dans son album.

Voilà , maintenant c’est à vous de voir : soit vous kiffez soit vous allez manger des choux de Bruxelles …